2014, une planche par jour sinon rien
: Vendredi 23 octobre de 18 à 21h.
galerie 100 Titres, 2, rue Alfred Cluysenaar, 1060 Bruxelles
du 23 octobre au 6 décembre 2015
du jeudi au dimanche, 14h00 - 18h00
A l'occasion de cette exposition, la seconde dans la galerie, édition d'un DVD reprenant l'ensemble des planches exposées.
Edition également d'un livre d'artiste de 24 planches présentant une possibilité des différentes interventions sur la "planche" : cadre, titre, date, dessin, collage, gribouillis, écritures.
Impression à jet d'encre sous emboitage. Tirage limité.
En
2014, Jean-Pierre Marquet a réalisé une planche par jour dans le
cadre de son projet beaucoup plus vaste intitulé « Autofictions »
qui compte à ce jour quelque 4.000 planches au format A3.
L’exposition présente, à l’aide de différents dispositifs
(cadres, panneaux recouverts de plexis, books et projection) les 365
planches réalisées cette année-là. Elles sont présentées dans
l’ordre chronologique, chacun des 12 mois étant introduit par ce
que l’artiste appelle « les restes du mois »
c’est-à-dire des fragments de journaux et de magazines
accompagnés de post-it qui ont inspiré telle ou telle planche
réalisée ce mois-là.
L’exposition
est complétée par deux éditions : un DVD, accompagné de
musique (réalisée par Nobodysoundz), reprenant les 365 planches, un
livre d’artiste intitulé « du
bordel ». 24
pages qui montrent l'élaboration, la construction, la pensée d'une
planche, fragment par fragment. Un ouvrage qui permet de mieux
comprendre la démarche de l’artiste qui, partant de la feuille
blanche ajoute, successivement, peintures, dessins, textes, notes et
collages.
L’œuvre
de Jean-Pierre Marquet constitue un perpétuel carnet de notes, vaste
livre infini. Un carnet de notes qui voyage entre vie quotidienne,
souvenirs, fictions, repères artistiques, réflexion sur son propre
travail et mise à distance. Une œuvre tout en fragments, tout en
éclats qui ne cesse de se renouveler à l’intérieur de quelques
contraintes : une ligne noire extérieure, une date, une
affirmation : « Autofictions » et tout ce qui
compose le matériau de base de l’artiste : le souvenir,
l’emprunt, la citation, la suggestion, le repentir par effacement
non dissimulé, le tout à l’aide d’un panel de techniques et de
disciplines artistiques.
Une
œuvre qui fascine en raison de la capacité à l’artiste à
déployer une infinité de ressources. Une œuvre qui fascine en
raison de l’inventivité mise à concrétiser une démarche qui
évite la redite tout en utilisant chaque jour les mêmes types
d’outils et les mêmes types de procédés. Une œuvre qui fascine
aussi par le contraste entre la modestie des éléments qui la
composent et ce côté Sisyphe d’une œuvre immense sans cesse
recommencée. Une œuvre qui touche parce qu’elle systématise et
montre avec ampleur et avec force la qualité, la spontanéité et la
fraicheur des notes que la plupart des artistes ont su accumuler et
dont Jean-Pierre Marquet, à travers son œuvre rappelle aussi
l’importance et l’apport essentiel.
Ouvrage
de référence : Jean-Pierre Marquet, Autofictions,
100 Titres, SMart, Yellow Now, 2013