exposition / 2016

Musée juif de Bruxelles : Exposition "Cent artistes en liberté", mai 2016.

Galerie "Le vers libre", Clisson, du 4/12/2016 au 15/01/2017.



Exposition : Sauve qui peut (la révolution)
Du 6 décembre 2016 au 15 janvier 2017à la librairie le vers libre, Clisson.
Vernissage le samedi 10 décembre à 18h30.
Œuvres de Jean-Pierre Marquet en écho au roman de Thierry Froger.

Les 12 planches (intégrées à la série Autofictions) proposées par Jean-Pierre Marquet à la galerie de la librairie «Le vers libre » de Clisson,  font sans doute penser à d’éventuels projets de couvertures d’un livre à venir. L’écrivain Thierry Froger a offert à Jean-Pierre Marquet quelques passages (secrets) de son roman*avant sa publication : des phrases et des images qui sont les repères de l’ouvrage. Le plasticien s’est emparé de ces éléments pour donner à regarder, à lire et à deviner un autre livre dont le titre est toujours le même : Sauve qui peut (la révolution).
Sous ses airs bien rangés, l’œuvre graphique et littéraire de Jean-Pierre Marquet laisse entrevoir une part d’improvisation, un geste automatique par lequel l’inconscient de l’artiste s’exprime pleinement. Son sujet même concerne bien la mémoire, les moyens de la stimuler mais aussi de la conserver. Jour après jour, mois après mois, année après année, les planches d’Autofictions se succèdent. Elles forment des archives d’un genre particulier où la monographie est diluée dans un récit fictionnel. Mais en quoi les Autofictions sont-elles fictionnelles ? Jean-Pierre Marquet s’appuie sur ses expériences, sur les événements de sa vie personnelle, sur des lectures ou des visites d’exposition et pourtant ses dessins ne sont pas strictement autobiographiques. Les références convoquées semblent poursuivre un but sans cesse renouvelé ; celui de percer le secret même de la création, d’englober et définir son processus. À l’intérieur du cadre rectiligne tracé au démarrage des planches, Jean-Pierre Marquet couche la peinture comme il couche ses pensées. Rature, repentir, calligraphies inachevées sont les bienvenus. L’essence de l’écriture rime ici avec les réflexions métaphysiques.**
Depuis plus de vingt ans, ce processus est ainsi mis en œuvre par Jean-Pierre Marquet qui propose une collection de planches évoquant, par bribes, des moments de vie et suggérant, par fragments, des désirs de vies – voire, comme avec ces douze planches Sauve qui peut (la révolution), des envies de fictions…

Jean-Pierre Marquet est représenté par la galerie 100 Titres, Bruxelles, http://www.100titres.be/

*Thierry Froger, Sauve qui peut (la révolution), éditions Actes Sud, 2016
**Extrait d’un texte de Room Service, Calibre 12. 2014