AUTOFICTIONS.2
expositions éditions textes biographie
AUTOFICTIONS est un hétéronyme (de jean pierre marquet).
AUTOFICTIONS est le titre générique d'un probjet (en cours), l'ébauche d'un livre (qui n'est pas à venir), d'un anti-mode d’emploi du temps.
A
travers une pratique quasi-quotidienne (dessin, collage, annotations écrites, montage...) AUTOFICTIONS est la possibilité d'une « œuvre » qui s’élabore parmi une multiplicité d’ouvrages potentiels contenus dans
ces planches revendiquant l’inachevé, l’incertitude, la pudeur, la
recherche et le recommencement.
AUTOFICTIONS est une constellation de planches d'un jour regroupées selon certains protocoles soit dans des livres, des revues et autres ouvrages collectifs, soit lors de montages d'expositions. Les
albums monographiques donnent à regarder, à lire et à deviner ... des éléments qui tentent de définir le probjet "autofictions" dans son ensemble.
Parmi ces derniers :
La Horde Dessinée (édition Esdée, 2024)
Collections Temporaires (autopublication d'un fanzine - 12 livrets 2024 2026)
Un possible récit (édition privée, 2022)
DESEBLOUIR (édition Adverse, 2017)
Du Bordel (édition 100Titres, 2015)
Autofictions (édition Yellow Now, 100Titres et Fondation SmartBe, 2013)
AUTOFICTIONS a été exposé dans différents lieux et est présent dans des collections en France et à l’étranger. Un ensemble conséquent de planches est dans la collection de la Fondation SmartBe, Bruxelles (voir l’ouvrage « portraits d’artistes », édition YellowNow).
AUTOFICTIONS est représenté par la maison d’édition ADVERSE, pré-publié en ligne sur le blog autofictions.
expositions / 2024
Exposition inaugurale, du centre d’art contemporain Le Pélican, Châteaubriant, du 21 septembre au 27 octobre 2024, sur une proposition de Sandrine Fallet, artiste commissaire enseignante.
ESPÈCES DE... 55 artistes.
24 planches encadrées et accrochées selon une suite chronologique, de 2009 à 2024, sur 3 lignes de 8.
Le titre est : espèces d'autofictions.
Texte de Luc Vigier : Déséblouir, édition Adverse.
J'ai entre les yeux depuis quelques semaines une œuvre éblouissante, entourée d'un carton noir teinté dans la masse, une édition ouvragée et sertie, tenue par une ceinture noire découpée à la main et refermée par trois aimants qui tiennent l'explosion à l'intérieur, le tout dans un format de 30x42cm et un bon poids de beau dictionnaire. Fabriqué-façonné exemplaire après exemplaire par son éditeur, Alexandre Balcaen, ce petit monument dédié à la pensée de l'image s'intitule justement "Déséblouir" (Editions Adverse, 2017), l'une des étapes d'un journal graphique autofictif que Jean-Pierre Marquet tient de manière intermittente et intense, c'est-à-dire presque tout le temps depuis plus de vingt ans. Dès l'ouverture du coffret-chemise, qui prépare la pupille à s'ouvrir par l'obscurité et le contact du noir, le déséblouir fait voir et pense par séries de petites cellules graphiques. La "planche-case" existe tout de suite comme une improvisation très organisée de couleurs, de traits et de collages (photographies, objets, publicités, flyers...), en général accompagnée d'un texte manuscrit pointant vers une question, un problème, une résistance, avec mille allusions philosophiques ou esthétiques en trois bandes à Didi-Huberman (Devant l'Image / Devant le Temps) mais aussi à Duchamp ou au Musée imaginaire de Malraux, par exemple.
Devant la planche en papier fort, on sent un dispositif réflexif et volontiers humoristique fait pour explorer, pour danser, pour se confronter à la zone blanche qui jamais ne sera une bande dessinée, attraction proclamée et rejetée en maints endroits (et pourtant il y a séquence d'images). D'ailleurs les pages ne sont pas reliées sinon par la boîte noire: ce sont des panneaux, on dirait de petite exposition, faits pour cela sans doute, mais aussi pour voltiger au-dessus de la nuit, être lues dans l'ordre (les dates sont précisément indiquées, il s'agit bien d'un journal, d'un carnet de bord, d'un log-book dessiné) ou dans tous les sens, comme un livre ou comme un affichage mural d'école d'art, sous le regard terrifiant des visiteurs devant l'énigme pariétale. Marquet pourtant ne tremble pas, les couleurs sont matrices sûres, et tout s'agrège soudain à la surface, cristallise les options, remue les profondeurs, trouve la certitude des propositions jetées sur le papier par les architectes, pour voir, pour tester, pour sentir si ça sonne juste. Cela n'empêche pas chez lui l'errance, l'hésitation, l'angoisse, le plaisir fou, la fuite, le retour, la rêverie privée, l'aveu de nombreuses contradictions, l'ironie, partout présente : des fantômes passent ainsi que des esquisses mais ils ne se manifestent que pour soulever le lien profond que l'auteur entretient avec l'art, le design, les influences, l'architecture, le dessin, secoué à ses frontières, jamais dupe de ses facilités ou de ses effets, non pas spécifiquement convoqués mais liés à un art patient de la mémoire.
A force de refus, d'images surgies, d'oublis, d'effacement et de trouvailles, la planche se construit, parfois faite de rien, parfois saturée de références et d'exercices de styles. C'est une écriture, sans aucun doute, et ce sont des essais, dans le sens Montaigne du terme, "à sauts et à gambades", qui embarquent par surprise, par jeu esthétique, par forces cristallisées de la confession et de l'incertitude. Ce sont aussi des variations, un jazz d'images, un éloge de la liberté émis depuis une zone franche encadrée d'un trait cadastral.
On peut lire ce jeu de cartes dans la scénographie éditoriale choisie par Alexandre Balcaen avec un plaisir sans fin : qualité du papier, précision de l'impression, sensation d'avoir l'original dans la main, possibilité aussi de montrer, d'exposer ce jeu dans sa composition inachevée, ses propositions et ses facilités, ses risques, de rebrasser l'ensemble, de n'en lire qu'une partie ou de dévorer dans toutes les directions. On peut également le suivre sur son blog où Jean-Pierre Marquet publie ses méditations graphiques: dans l'espace numérique, l'écriture des matrices réflexives se poursuit, longue recherche, patient travail, sculpture du temps au cœur même du papier et de la lumière.
Luc Vigier, maître de conférences à l'Université de Poitiers.
Autofictions-zine : Collections temporaires
Collections temporaires est le titre générique du « fanzine » livret auto-publié de Jean-Pierre Marquet qui présente, au rythme de deux envois par an, une approche DIY du projet AUTOFICTIONS.
Collections Temporaires est un fanzine au format de poche (19,5 X 16 cm), en couleurs recto & verso. Imprimé par Adverse. Tirage : 60 exemplaires pour chaque numéro.
Les livrets sont à relier soi-même par l'attache métallique livrée au premier envoi.
Chaque nouvelle commande permet l'envoi de l'attache.
Les 24 pages du fanzine évoquent les pratiques inspirantes des autofictions,
allant de la bande dessinée et de la culture populaire à l'art conceptuel, politique
et poétique. Il s’agit aussi d’examiner les enjeux plastiques propres à ce
support de diffusion et d'aborder notamment le collage, les petites combines, les fausses notes, les scénarios de livres que l’on n’a pas écrits, le dessin rapide,
sauvage, la peinture noisy, les souvenirs, les nuages, les palmiers, les jours
qui passent, les illusions nécessaires et les artistes avec lesquels on a engagé un rapport de fascination durant l'enfance, l'adolescence et ...
Chaque abonné reçoit 2 numéros par semestre. Les envois s’échelonnent entre janvier 2024 et juillet 2026. Les deux premiers livrets (48 planches) sont envoyés reliés avec l’attache dédiée. Par la suite, l’abonné est invité à se constituer un livre à venir en rattachant lui-même les livrets reçus au fur et à mesure de l’achat des numéros.
Cliquer ici pour commander "Collections temporaires"
A partir de juillet 2026, l’abonné dispose des 12 fanzines qu'il convient de rattacher pour se fabriquer un ouvrage de 288 planches inédites.👇
ACHAT en cliquant ICI :
Edition / 2022 : Un possible récit
Le livre "Un possible récit" prend la forme d'un album de bande dessinée. L'histoire (réelle ou non) s'appuie sur les différentes périodes des autofictions par une succession de planches associant collages, dessins et textes. Il est ainsi présenté la démarche de création et ce, depuis les erreurs de jeunesse de l’auteur jusqu'à l'année 2022.
S’inscrivant explicitement dans le format bande dessinée, le livre est une approche singulière, sensible et ouverte portée à ce médium avec l’apparition et le traitement singulier de nombreux éléments comme par exemple les cases, les bulles et les onomatopées. "Un possible récit", dont le titre est bien évidemment un jeu de mot à lire, mais aussi à dire, se présente dès lors comme une nouvelle aventure de papier des autofictions.
Un possible récit - 100 pages couleurs, album cartonné - 21,5 x 30 cm.
Tirage limité à 200 exemplaires, numérotés et signés - 30€ ( + 5 euros frais d'envoi via paypal)
Un possible récit, seizième ouvrage des Autofictions, reste un possible "écrit" sur la pratique même des autofictions. Il s'agit ici d'interroger plus particulièrement la bande dessinée, son format narratif mais aussi et surtout la dimension parfois sauvage, souvent poétique d'une approche quotidienne et rêvée du médium. Pensée à l'économie de moyens, cette aventure pleine de dessins gribouillés, de photographies ratées, de textes sans fin, de projets inachevés, d'histoires de nuages et de cases explosées est ici évoquée.
Axé sur les étapes de conception de quelques ouvrages essentiels des autofictions, le livre est constitué de 78 planches, qui sont elles-mêmes organisées chronologiquement assurant ainsi une certaine narration, racontant une possible histoire des autofictions. Les 12 chapitres allant d'une page à 12 planches s'enchainent et développent une idée ou une notion liées à la démarche des autofictions. Cette mise en page permet de saisir les différentes formes plastiques (auto-publications, catalogue, livres d'artiste ...) travaillées dans les diverses publications de ces dernières années.
Mise en page : Catherine Ruelle pour Art Mature
Édition : Françoise Demarez pour SEFF